Un refuge pour les mineurs non accompagnés

Chaque année, des jeunes quittent seuls leur pays, fuyant la guerre, la misère ou des situations familiales compliquées. On les appelle les MNA : Mineurs Non Accompagnés. À leur arrivée en France, certains trouvent refuge à Grenoble, où ils sont d’abord accueillis par le Département de l’Isère. Une évaluation de minorité est alors menée : les autorités cherchent à déterminer si ces jeunes sont réellement mineurs. Si leur minorité est reconnue, ils sont pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Dans le cas contraire, ils ne bénéficient d'aucun accompagnement et se retrouvent livrés à eux-mêmes, et c’est souvent vers le Secours Catholique qu’ils se tournent.

Le Secours Catholique, un soutien humain et vital

Dans les locaux du Secours Catholique à Grenoble, des bénévoles se mobilisent pour rencontrer ces jeunes, échanger avec eux, comprendre leur parcours, leurs besoins, et tenter de leur trouver des solutions. La tâche est immense : sur une cinquantaine de jeunes actuellement accompagnés, plus de dix sont à la rue, faute de solution d’hébergement.

Ceux qui ont la chance d’être logés vivent en famille d’accueil ou en colocation, souvent dans des appartements gérés par des associations. Le Secours Catholique veille aussi à les accompagner dans leur scolarité : inscription à l’école, cartes de bus, visites culturelles, sensibilisation à la vie en France… chaque détail compte pour les aider à se reconstruire.

Un rendez-vous hebdomadaire, entre démarches administratives et chaleur humaine

Tous les vendredis après-midi, les MNA sont invités à un temps collectif et un moment d’échange convivial. Certains les aident à faire avancer leurs démarches administratives : convocations, courriers, questions juridiques. D'autres partagent un moment plus informel : jeux de société, discussions autour d’un verre de lait et de brioches… Un temps convivial et bienveillant, où chacun peut souffler un peu.

Eva, alternante au sein du Secours Catholique, témoigne : 

« Ils ont vécu des choses affreuses, mais ils gardent une force immense. Ils sourient, ils sont de bonne humeur et très reconnaissants. Ils sont vraiment très attachants et on essaye de leur améliorer un peu la vie avec des activités conviviales. »

De leur côté, les jeunes ne manquent pas de mots pour exprimer leur reconnaissance. Paroles rapportées de deux d'entre eux :

« On est comme une famille ici. Je souhaite remercier le Secours Catholique pour nous accompagner et pour tout ce qu’ils font pour nous au quotidien. »
 « Les bénévoles sont notre colonne vertébrale, ils nous accompagnent tellement bien. Quand on est avec eux, on oublie qu’on souffre. Je serai éternellement reconnaissant au Secours Catholique, sans eux, je ne serai pas là. »