Le café d'été, convivialité et conservation ludique et décontracté en français
En juin, presque tous les cours de français du Secours Catholique sur la métropole grenobloise s'arrêtent puisque les bénévoles partent en vacances... avant de reprendre début octobre.
Pour prolonger l'apprentissage de la langue avec ceux qui restent sur Grenoble en période estivale, Claudine, en mécénat de compétences missionnée sur l'apprentissage du français, a alors proposé d'animer un "café d'été" tous les mardis après-midi.
"Le Café d‘été est un moment convivial durant lequel des personnes se retrouvent pour converser en français d‘une manière ludique et décontractée. Il est ouvert à tous, sans inscription, sans obligation, ce n’est pas un cours de français."
Certaines d’entre elles connaissent déjà le Secours Catholique car elles y suivent des cours de français tout au long de l’année scolaire, d’autres viennent pour la première fois. Le public est très hétérogène en ce qui concerne le niveau de langue. Il faut donc proposer à chacun des activités auxquelles ils pourront participer et en tirer profit.
En attendant que tout le monde arrive, après les « Bonjour, comment ça va ? … », la séance commence par un jeu collectif « brise-glace » comme “Dans ma valise j'ai mis ...” pour exercer la mémoire, ou par la résolution de charades, de rébus, ainsi que des jeux sur les mots et les sons. Des petits mots croisés, mots fléchés… peuvent être proposés ; ils sont très appréciés.
Pour inciter tout le monde à s’exprimer, on se sépare en plus petits groupes de 6-8 personnes pour travailler sur l'écriture d'un sketch sur un thème proposé, qui sera lu et restitué au groupe sous forme de théâtre : la préparation d’un mariage a permis de parler de nos traditions différentes, le choix d’une destination pour des vacances en famille pour s’exercer à argumenter sur ses choix, l'organisation d'un anniversaire surprise a amusé tout le monde !
Sans oublier le « quart d’heure philo » où l’on réfléchit par petits groupes sur la sagesse (ou pas) de dictons populaires : « Mieux vaut prévenir que guérir », « La fin justifie les moyens », … Trouver des exemples pour justifier ce dicton, mais aussi trouver des contre-exemples et les exposer devant le groupe au complet est un exercice intéressant tant au niveau de la langue qu’à celui de la prise de parole.
Après deux mois d'existence, un bilan extrêmement positif peut déjà être tiré : les personnes sont assidues et partagent de très beaux moments durant lesquels le français et la convivialité sont mis à l'honneur !
LA SUITE ?
Le Café d’été était destiné à ne durer que la saison estivale, notamment pour proposer un prolongement des cours de français, dont la majorité s’arrêtent fin juin. Mais devant le succès rencontré cet été, nous allons essayer de transformer le Café d’été en activité permanente sur l’année. Il ne reste plus qu’à lui trouver un nouveau nom !